Pourquoi fast fashion rime avec pollution ?

Une personne est debout sur un muret, tenant par une grande bache plastique. Elle est cachée sous celle-ci, sur un fond de ciel bleu.

Pourquoi fast fashion rime avec pollution ?

Les conséquences de la sur-consommation de la mode

Aujourd’hui, la majorité des marques connues et reconnues fonctionnent grâce à la fast fashion. Même pas besoin de citer de noms, tu en as déjà probablement quelques-uns en tête.

Créer plus, pour produire plus, et nous faire acheter plus. Un circuit qui peut paraitre inoffensif, mais qui n’est pas sans conséquences. 

Le concept de la Fast fashion, ou l’équivalent mode du Fast Food (agréable à acheter sur le moment, mais causant une série de conséquences néfastes pour soi-même et notre planète), provoque une pollution souvent mal connue, et sous-estimée de la part du grand public.

Dans cet article, on abordera la problématique de ce sujet -sans culpabilisation et sans citer de noms de marques-, tout en proposant quelques alternatives.

 

Portant avec différentes vêtements et articles de mode. Il y a des ceintres et un porte-manteau sur un fond vert en intérieur.

C’est quoi, la fast fashion ? 

Ce système basé sur la sur-production, engendre une sur-consommation des produits textiles. Mis en place par les entreprises privilégiant la quantité à la qualité, le tout provoque pollution et injustices sociales (comme vous le verrais dans notre article sur le Greenwashing, c’est souvent mère nature et les pays en cours de développement qui trinquent). 

En général, on reconnait l’origine de ces produits grâce à :

  • Des matières premières de faible qualité
  • Une production sans respect pour les droits du travail (majoritairement dans des pays asiatiques)
  • Un rythme de production extrêmement rapide
  • Un prix très attractif, et des soldes impressionnantes (entre -40% et -70%) 

La fast fashion existe aussi bien en France qu’ailleurs, c’est d’ailleurs par la manière de consommer des pays dits plus « riches » et développés qu’a pu naitre ce mécanisme. 

On parle même d’ultra fast-fashion dans le cas de certaines entreprises, qui produisent à un rythme effréné de 12 à 24 collections par an. Une sorte de « mode jetable » éphémère, qui ne se porte que quelques fois avant d’être déjà trop usé -car de trop basse qualité- et totalement démodée.

En réalité, l’abondance de l’offre fait croire au consommateur qu’il a de nouveaux besoins. 

 

Comment les marques de fast fashion font-elles ? 

Pour produire au plus vite et optimiser la rentabilité, les entreprises prennent la main sur chaque étape de fabrication, de la création à la vente. Cette organisation leur permet d’économiser les coûts à chacun des niveaux, tout en gardant le plein contrôle et en restant le seul décisionnaire.  

En général, une marque de vêtements de fast fashion propose une collection toutes les deux à quatre semaines. Une vitesse impressionnante, rendue possible grâce à l’optimisation des moindres détails : création des modèles, qualité des tissus, qualité de la main d’oeuvre, mais aussi des coutures, absolument tout y passe. Souvent, les marques de textiles moyennes ou bas de gammes se contentent d’ailleurs de copier les dernières tendances de véritables créateurs de prêt-à-porter.

En réalité, ce type de mécanisme est uniquement possible en basant son modèle économique sur un principe simple : les consommateurs des pays « riches » achètent en masse des vêtements produits dans les pays « pauvres ». L’entièreté du système se base sur les inégalités de droits de l’homme et du travail, entre les différents pays du monde. Des pays tels que le Sri Lanka, le Bangladesh, le Vietnam, la Chine, le Cambodge, ou encore la Bolivie et le Mexique, ne protègent tout simplement pas leurs citoyens d’être durement exploités.

On te résume le plan d’action : 

  1. Contrôle complet de la chaine de production et de création pour améliorer la rapidité
  2. Main d’oeuvre à bas prix et absence d’éthique
  3.  Matières premières de faibles qualités
  4. Investissements massifs en communication (et donc un lien direct avec le Greenwashing) 

L’éthique a un prix, et celui-ci est élevé. 

 

Intérieur d'une usine de l'industrie textile, avec des tissus mal rangés. Eclairé aux néons, sans fenêtres et sans humains ou coututières.

L’impact environnemental de la fast fashion, en chiffres : 

On pourrait se demander, pourquoi produire à un rythme de 12 à 24 collections par an est un problème pour notre planète ?

Une sur-production et une sur-consommation entraînent inévitablement une sur-pollution. Là où le secteur du textile était déjà jugé coupable pour sa mauvaise gestion de l’eau et sa forte création de déchets (pendant et après la production), la fast fashion ne fait qu’aggraver cette tendance.

Le 2 mai 2022, on constatait que le secteur textile était responsable du 1/3 de la pollution microplastique des océans (c’est-à-dire les particules polluantes inférieures à 5 millimètres). 

15% du tissu d’un vêtement est jeté pendant sa fabrication.

En moyenne, nous ne portons nos vêtements que 4 fois.

Le nombre de vêtements consommés par an a doublé de 2000 à 2014 (130 milliards en 2014).

Le secteur textile provoque plus de gaz à effet de serre que les secteurs des vols internationaux et du trafic maritime réunis (soit 1,2 milliard de tonnes par an).

Un lourd bilan, sur lequel nous sommes souvent mal informés.

 

Pourquoi cette sur-consommation est devenue la norme ?

Nous confondons tous besoin et envie. Acheter une nouveauté nous rend heureux, et c’est un sentiment normal, que nous apprécions tous ! Nous aimons porter notre nouveau vêtement, le partager sur les réseaux sociaux, le prêter à une amie, celui-ci peut même devenir symbole d’un bon souvenir. Ensuite, on ne veut plus le porter, car il a déjà été vu plusieurs fois. Sinon, on aime tout simplement avoir plus de choix de tenues. Et honnêtement, nous avons surtout l’envie de nous différencier.

Notre style nous permet de nous démarquer et de nous exprimer. C’est comme si l’entreprise Pantone créait de nouvelles couleurs 12 à 24 fois par an, on les utiliserait tous ! L’industrie de la mode cherche donc à servir le constant besoin de nouveauté des consommateurs, et à créer le maximum de tendances possibles (par année, par saison) afin de stimuler ces envies. 

Est-ce réellement nécessaire d’acheter un huitième jean ? Non car tu en as déjà, mais quand même, ce ne sont plus les coupes « trendy » et à la mode sur instagram ou tik tok. Ou encore parce que justement, ces 8 derniers étant de qualité plus faible : il faut les renouveler … Un système bien rodé, qui nous rappellerait presque l’obsolescence programmée. 

Enfin, dernier élément important, les magasins créent le besoin d’urgence. En remplaçant les collections toutes les X semaines, tu sais que tu ne pourras peut-être plus l’acheter au moment où tu en auras réellement besoin. Un mélange de stratégie marketing et de tendance de l’être humain envers les achats compulsifs : un cocktail explosif.

 

De l'argent sous forme de billet et de carte bancaire sort d'un porte-monnaire noir. Tout est posé sur un pantalon et une ceinture. 

En conclusion : slow fashion VS Fast fashion

Pour éviter tout ça : on achète moins, mais mieux ! Car même si ce n’est pas toujours simple de résister aux tentations du quotidien, l’amour du shopping ne rime pas forcément avec la dégradation de notre planète.

Il ne s’agit pas d’arrêter de se faire plaisir. Chez Maison Albert Joseph, on pense réellement qu’il est possible d’acheter (ou d’échanger) sans culpabiliser. C’est sur ce fait que repose le Slow Fashion, tendance contraire à celle de la fast fashion. Un principe selon lequel on privilégie la qualité du produit, l’éthique de l’entreprise qui le vend, mais aussi et surtout : l’esthétisme et le plaisir de l’achat ! 

De plus, des sites comme Vinted, ou même des plateformes e-commerce de luxe de seconde-main font fureur. Sans oublier les marques éco-friendly et durables, pour assurer un shopping qui profite à toutes les parties prenantes. D’ailleurs, ça ne te rappellerait pas une marque en particulier ? 

Et rappelles-toi : 

Si tu ne le paies pas, quelqu’un d’autre le fera !

 

Ceintre jaune sur fond uni orange.

 


 

  

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